Voici la critique du film Pinocchio, au cinéma dès le 11 décembre 2015

Pourquoi Pinocchio ? C'est la première question qui m'est venu en tête quand j'ai vu ce film. Je n'arrivais pas à trouver le lien entre le petit bonhomme de bois et un documentaire sur un homme qui ai choisit de devenir vagabond partout dans le monde. Puis je me suis souvenue (je ne saurais dire comment j'ai oublié cet élément clé) Pinocchio est un menteur ! Éric malgré son grand charme en est un aussi. Un grand menteur. un bon menteur. Capable de donner vie à ses mensonges avec un passé et un futur. Des histoires qui tiennent.

 

André-Line Beauparlant nous plonge dans l'univers de son frère Éric. Il a troqué sa vie au Québec pour une vie de bohème sans attaches partout dans le monde. Le film montre deux tableaux. Le premier nous montre ce cher Éric avec ses yeux rieurs. ses yeux d'enfants. ses yeux espiègles. Des yeux qui disent « Haha je vous ai eu ». Plein de charme il ne semble pas bien méchant juste un peu joueur. D'ailleurs il se prête au jeu. Celui de sa sœur qui semble et avec raison être fasciné par ce frère. un proche inconnu. Elle le rejoint quelque part en Amérique du Sud où il vit son rêve. Sympathique mais mystérieux. dure à percer. C'est à se demander si ce n'est pas pour ça que sa sœur a fait un documentaire sur ce personnage qui n’incite qu'à la curiosité. Il a aussi un côté plus sombre ; Rare sont ceux qu'il considère et il semble être loin de ses émotions pas comme s'il n'en avait pas mais plutôt comme s'il ne les ressentait pas.

 

Le deuxième tableau est plus grave on voit une sœur qui fait tout quelques années plus tard pour le sortir d'une prison au Brésil où il est enfermé pour escroquerie. Pourtant Éric ne demande rien. Il ne coopère pas, il s'entête seul, seul, seul. Deux tableaux qui se mélangent qui s'entrechoquent pour ne former qu'un.

 

Quand le film commence je ne vous cacherez pas que je ne comprenais rien. Ni le sens ni la direction de ce documentaire. J'entendais des mots. des sons mais c’était comme si on me racontait une histoire en me parlant de la fin puis du début et un peu du milieu. Néanmoins, il y avait de quoi gâter mes yeux pendants que mes oreilles cherchaient le but de ce film. Rien de bien époustouflant un décor assez simple, mais de belles images. Sûrement parce qu'Éric lui-même est une personne assez simple en apparence. Puis vient un moment où on comprend et tout prend son sens et que chacun peut commencer à se faire son idée. Pour ma part j'ai trouvé ce film intéressant. Éric est intéressant. Sa manière d'être. de comprendre les choses. ce qu'il dit est simple mais intéressant. Cependant, quand l'intéressant et la simplicité s'allient il faut faire attention de ne pas tomber dans l'ennui. Malheureusement c'est ici que ce docu glisse en prenant ce risque. Un sentiment d'interminable embarque et les paupières deviennent tombantes. Elle est là l'erreur. Cette histoire n'est pas captivante. Pourtant il est vrai que ce n'est pas une histoire qui arrive à tout le monde ! Qu'elle a son côté original, mais montré sur un contexte étiré ça perd un peu de son étincelle. Touchante oui ! Avec André-Line qui joue la sœur. l'amie. son alliée. Qui nous montre que son frère est aimé malgré son trouble mythomane, aimé par ses proches, voir aimé par ses victimes. Pourtant, ses actes de fraudes. vols et autres se font sans scrupules. Il le dit lui même d'ailleurs, on ne regrette que lorsqu'on se fait attraper. Difficile d'être ému parce que quelqu'un qui en semble incapable, mais justement c'est peut-être ça aussi qui est triste. Aucune idéalisation ou dégradation la réalisatrice nous montre son frère tel qui l'est sans pourtant laisser son opinion interférer dans l'histoire.

Un documentaire vrai, intéressant, mais qui malheureusement à un manquement. À voir? Pourquoi pas. 

Par Marie-line le 2015-12-11